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La plume agile

Plein d'infos sur l'utilisation de l'écrit en communication, sur la langue française en général et sur mon activité de communication éditoriale www.laplumeagile.com.

Titres et titraille : comment mettre en scène vos contenus

Titres et titraille : comment mettre en scène vos contenus
Quel que soit le texte que vous avez rédigé, il nécessite d’être mis en scène, pour inviter votre lecteur à s’y intéresser et lui donner envie de le lire. C’est le rôle de la titraille : titres, sous-titres, chapeaux… Il convient donc de les soigner.

Vous avez rédigé votre texte, vous l’avez bien relu, vous êtes content de vous. Pour autant, le travail n’est pas terminé. Comme un texte de théâtre doit être mis en scène pour être présenté au public, il vous reste à le valoriser, car une pleine page de texte compact et uniforme, cela ne donne pas envie, ça paraît indigeste, impénétrable.

Le lecteur potentiel a besoin qu’on lui laisse entrevoir que le sujet est intéressant, que le style est compréhensible, qu’il va en retirer un quelconque profit. Il a besoin de pouvoir mettre un orteil dans l’eau pour en vérifier la température avant d’effectuer son plongeon.

Pour cela, on utilise la titraille. Comme le terme vous le laisse deviner, cela concerne le titre (de votre article, de votre page, de votre communiqué, etc.), mais pas seulement. La panoplie pour faire entrer progressivement votre lecteur dans le grand bain de votre prose est large : sous-titre ou surtitre, texte introductif ou chapeau, intertitres, citations et légendes sont autant d’outils qui peuvent apporter leur dose de mise en appétit. Voici quelques astuces pour en faire bon usage.

Jouer franc-jeu

La première chose que le lecteur attend de la titraille, c’est qu’elle lui indique de quoi vous allez parler dans le texte. Indiquer clairement le sujet et l’angle choisi est indispensable.

Si vous avez trouvé un joli titre en forme de jeu de mots ou de métaphore un peu obscure, assurez-vous qu’un sous-titre ou un chapeau va le compléter pour orienter votre lecteur. Sans quoi, celui-ci risque d’aller voir ailleurs.

Sur internet, il est même recommandé de privilégier les titres informatifs, qui permettront aux moteurs de recherche de mieux repérer votre article (voir notre dernière recommandation).

Faire une promesse

Vous pouvez promettre d’apporter une solution à un problème (« Comment attirer les internautes avec des bons titres »), de faire rire ou sourire (« Les titres les plus ridicules de l’année »), de raconter une histoire passionnante ou inspirante (« Comment un titre génial m’a lancé dans une carrière époustouflante ») ou de donner une information pertinente (« Pourquoi il faut se méfier des titres aguicheurs ») ou technique (« Comprendre le fonctionnement de la titraille »)…

Dans le même ordre d’idées, après le titre qui, comme le montrent mes exemples, peut souvent prendre la forme d’une question, le chapeau a en général pour fonction de résumer votre texte. Avec un objectif : permettre au lecteur de décider s’il lui sera utile ou non de lire la suite.

Bien sûr, il est important que votre promesse soit tenue. Si vous « survendez » votre contenu, vous allez certes gagner un lecteur pour votre article, mais vous allez aussi le décevoir et il est certain qu’il ne reviendra pas vous lire.
Mon astuce pour titrer juste : je rédige toute la titraille une fois le texte terminé.

Orchestrer la titraille

En journalisme, on parle de « niveaux de lecture » : le lecteur entre progressivement dans le contenu en lisant d’abord le plus facile (le gros titre), puis les segments à peine plus longs et moins gros (un sous-titre, des intertitres…), puis des choses qui demandent un tout petit effort supplémentaire à lire (un chapeau de trois lignes, les légendes des photos…).

S’il n’a toujours pas décroché, il va se risquer à lire le début du texte, qui doit finir de le séduire, de l’accrocher : c’est pour cela qu’on l’appelle l’accroche. Tout cela en quelques secondes et de façon plus ou moins inconsciente. Mais ce sont des secondes décisives dont vous devez tirer le meilleur parti.

Pour cela, il est important d’orchestrer les différents niveaux de lecture : ils doivent avoir une certaine cohérence, se répondant de l’un à l’autre, racontant en soi une partie de l’histoire. Ils doivent être complémentaires, ajoutant à chaque fois un bout de l’histoire ou une information supplémentaire.

Une fois votre titraille rédigée, prenez le temps de la relire, dans l’ordre, en essayant de vous mettre à la place de votre lecteur-cible : aura-t-il une envie irrépressible de lire la suite ? Avez-vous fait la promesse qu’il attend ? Avez-vous excité sa curiosité ?...

Ne pas tout dire quand même

Veillez à garder du contenu propre au texte. Sinon, le lecteur sera déçu et il aura l’impression que votre texte est creux… et peut-être aura-t-il raison ? En somme, n’oubliez pas que votre titraille a pour fonction de donner envie de lire le contenu du texte. Vous savez qu’une partie des lecteurs – les moins motivés – n’iront pas plus loin que le chapeau et les sous-titres. Mais celui qui prend la peine de vous lire in extenso doit en être récompensé !

L’idée, c’est par exemple de soulever des questions dans la titraille et d’y répondre dans le corps du texte. Ou de lever un petit coin de voile, par exemple par une citation, mais de réserver l’idée générale, la vue d’ensemble pour le texte. Ou au contraire d’orienter votre titraille sur des idées très générales, dont le détail explicatif sera réservé au texte.

En tout cas, vous préoccuper de cet aspect sera un bon indicateur de la qualité de votre texte : si vous n’arrivez pas à ne pas tout dire dans votre titraille, c’est sans doute que votre contenu n’est pas très riche. Je vous conseillerais bien de le retravailler. Courage !

Penser SEO

Ce dernier conseil s’applique bien sûr uniquement à vos textes destinés au web. Dans ce cas, la titraille – avec ses balises spécifiques – a aussi pour rôle d’aider les moteurs de recherche à indexer vos pages, donc à les rendre plus visibles.

Vous trouverez facilement sur internet des sites spécialisés qui vous donneront de bons conseils à ce sujet. Voici tout de même quelques idées à retenir :

Les mots-clefs que vous souhaitez mettre en avant doivent apparaître dans le titre ou dans les sous-titres et si possible en début de ligne.

Les titres et sous-titres ne doivent pas être conçus uniquement pour le référencement (par exemple avec une accumulation de mots-clefs) parce que les moteurs de recherche sont conçus pour les repérer et les sanctionner ; il faut d’abord et surtout qu’ils informent les internautes : c’est ce qui plaît aux moteurs de recherche.

Un titre doit être spécifique à un article, en donnant une indication de l’angle choisi. Si vous écrivez plusieurs articles sur un même sujet, ils devront avoir des titres différents, précisant chacun l’angle particulier qui distingue un article des autres.

Dans un prochain article, je détaillerai chaque niveau de lecture et ce qu’on peut en faire, notamment pour un article de blog.
En attendant, je vais m’appliquer à rédiger ma titraille…

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